Exposition

Brèves d'éternité


Le temps, que l'on considère comme un « milieu indéfinissable où se succèdent les phénomènes et se déroulent irréversiblement les existences », est une réalité diffuse et ambiguë.
Le temps humain est fini, et s'oppose ainsi au temps divin, illimité... l'éternité. Cette finitude inéluctable née d'un « avant » et amenée par un « après », est le symbole d'une limite que l'homme, par conquête, par angoisse, souhaiterait dépasser.
Le désir d'éternité de l'homme reflète une lutte contre la mort.
Or le temps est indissolublement lié à l'espace qu'il façonne, modèle, l'améliorant, ou le détériorant. C'est encore l'homme qui s'approprie cette équation en décidant d'aimer ou non ce qui l'entoure puisque ses sentiments sont garants de la pérennité ou de la dégradation d'un environnement confronté à l'usure du temps.
Dès lors il peut créer un monde ancien, solide, authentique, sous couvert d'une éternelle jeunesse, ou bien, un monde vieux, fragile et périssable...
Aussi, quand l'homme manque de cœur, l'art prend le relais en fixant pour longtemps le moment présent de ces choses que l'on a oubliées.
L'éternité se décline alors à l'intensité de l'émotion.


Texte de Vanessa Nizio